La virtualisation vous permet d’en faire plus avec moins. Elle permet de faire fonctionner sur une même machine différents systèmes d’exploitation comme s’ils fonctionnaient sur plusieurs machines physiques distinctes. Grâce à la virtualisation, chaque application et système d’exploitation se trouve dans un conteneur logiciel appelé machine virtuelle (VM). Il est donc possible d’exécuter plusieurs machines virtuelles simultanément sur un même ordinateur physique.
Pourquoi avoir recourt à une machine virtuelle ?
Jusqu’à ces dernières années si vous souhaitiez obtenir un système d’exploitation (OS) différent sur votre serveur, il était nécessaire d’en acheter un autre car un serveur ne pouvait supporter qu’un seul système d’exploitation. Cela a entrainé la multiplication des serveurs sur site pour pouvoir faire tourner toutes les applications. Certaines entreprises pouvaient avoir jusqu’à plusieurs centaines de serveurs physiques. Incroyable me direz-vous ! Cela était très onéreux et un temps énorme était consacré à la maintenance de ces derniers. Avec la virtualisation et la création de machines virtuelles ce temps-là est révolu. Vous optimisez donc vos équipements et la maintenance devient plus simple. Un matériel virtuel n’est pas sujet aux défaillances. Les ressources physiques sont mutualisées pour les machines virtuelles et un même serveur peut supporter plusieurs VM. Coté utilisateur, l’interaction avec une VM est la même que pour une machine physique.
Aujourd’hui, si vous souhaitez intégrer Ubuntu ou Red Hat Enterprise sur votre serveur, en plus de votre OS de base, cela est tout à fait possible. Ceci représente un grand avantage notamment pour certaines applications qui ont besoin d’un OS particulier. C’est le cas par exemple pour les bases de données Oracle qui sont bien mieux supportées sur Linux.
Comment installer une machine virtuelle ?
Dans un serveur classique, il y a 3 couches : le hardware, l’OS et enfin la couche applicative. Avec la virtualisation, une couche supplémentaire est ajoutée au-dessus du hardware. Il s’agit de la couche de virtualisation réalisée par l’hyperviseur. Pour pouvoir installer une machine virtuelle, il vous faut avoir un hyperviseur. Il assure le contrôle du processeur CPU et des ressources de la machine hôte (ram, disques, périphériques etc…). Il alloue à chaque VM les ressources dont elle a besoin et s’assure que les VM n’interfèrent pas entre elles. Il existe plusieurs types d’hyperviseur. Le plus répandu est celui présenté ci-dessus : le type 1 dit « bare metal ». Il s’exécute au-dessus du hardware. Les hyperviseurs de type 2 « host métal » s’exécutent à l’intérieur d’un autre système d’exploitation.
Il existe plusieurs niveaux de virtualisation en fonction des couches virtualisées : Virtualisation d’OS ou virtualisation d’application.
Quelques références d’hyperviseurs :
- VMware Vsphere
- Microsoft Hyper-V
- Citrix XenServer
- KVM
- Oracle VM Virtual Box
- Proxmox
Les bénéfices d’une machine virtuelle
1. Le prix
Tout d’abord, le bénéfice principal est le coût par rapport à l’acquisition d’une machine physique. En effet, l’achat de serveur peut s’avérer très onéreux par rapport à l’installation d’une VM. Une première économie est donc réalisée sur le prix d’achat. Par la suite, l’entretien des VM est moindre face à l’entretien d’un serveur.
De plus, la virtualisation diminue les coûts en réduisant le besoin de systèmes matériels physiques. En effet, les machines virtuelles rentabilisent le matériel, contribuant ainsi à réduire la quantité d’équipements nécessaires et les coûts de maintenance, d’alimentation et de refroidissement associés.
Enfin, la réduction du nombre de machines physiques représente un atout sur le plan environnemental et notamment en terme de consommation électrique.
2. Gain de place
Auparavant, vous deviez allouer une pièce dédiée au stockage des serveurs et cela pouvait parfois ressembler à un véritable petit datacenter. Tout cela est terminé ! Il vous faudra au minimum un serveur physique assez performant sur lequel tournent toutes vos machines virtuelles
3. Sauvegarde
Lorsque qu’un serveur physique plante, il peut être complexe et très long de récupérer les données qu’il contenait. Vous pouvez donc très vite vous retrouver dans une situation préjudiciable pour votre société et ainsi mettre en péril votre activité. L’aspect logiciel des VM simplifie la sauvegarde des données. Durant le fonctionnement de votre VM, il est possible d’obtenir une sauvegarde grâce à un instantané (snapshot) de la VM et ses données. En cas d’incident, cet instantané permet de remettre la VM dans son état précédent. Les sauvegardes sont facilitées, comme la reprise après indicent.
4. Sécurité
La virtualisation permet d’accroitre la sécurité de ses données en les cloisonnant et ainsi isoler les services sur différents serveurs. Chaque machine virtuelle est isolée des autres y compris du système hôte. Cela permet de limiter les risques de propagation en cas d’intrusion de type malware. De plus, si une machine virtuelle plante, les autres VM ne sont pas affectées.
5. Flexibilité des ressources
La virtualisation offre une plus grande flexibilité des ressources
Les VM installées sur un hôte physique sont susceptibles de consommer des quantités inégales de ressources (certaines peuvent accaparer le stockage physique disponible, là où d’autres stockeront peu), les administrateurs veillent à l’équilibre entre les VM et ressources disponibles.
Il est facile de déplacer, copier et réaffecter des VM entre des serveurs hôtes pour optimiser l’exploitation des ressources matérielles.
Vous avez un projet de virtualisation de vos serveurs, rencontrons-nous.